vendredi 15 avril 2011

Espoir

Quand j'ai commencé ce blog, j'ai eu des moments de doute, de stress!!!, en me demandant comment chaque semaine j'allais trouver des choses à dire sur le stress qui est quand même un sujet certes à la mode mais relativement pointu. Mais l'actualité ou mes expériences et observations ont balayé ces doutes car il y a matière.
Cette semaine, j'aurais pu vous parler des effets du stress sur la performance sportive. Le plus beau des exemples étant celui du jeune irlandais Rory Mcilroy au Master d'Augusta. Pour les moins branchés golf d'entre vous, le Master d'Augusta est non seulement le premier des 4 tournois du grand chelem mais aussi, à mon sens le plus beau et le plus fort car il se passe toujours sur le même parcours, au demeurant magnifique.
Notre jeune irlandais a débuté son dernier tour avec 4 coups d'avance sur son suivant immédiat et a terminé quinzième en explosant le dernier jour. Il a joué 15 coups de plus que lors de son premier tour, soit près d'un coup de plus par trou. Il fallait le voir au départ du trou n°1 le dernier jour, son corps respirait le stress. Et ça n'a pas loupé, il s'est mis à arroser, à prendre les mauvaises décisions et à perdre. Il a perdu son swing, son jugement!!!
Mais bon, je vais plutôt vous parler d'espoir. La semaine dernière, j'ai animé pendant une journée complète une session sur "Comment combattre les effets du stress" auprès d'une population de cadres en conversion et recherche d'emploi. C'est sûr que ce public a de quoi être stressé : perte de confiance en soi, peur de l'avenir, regard des autres, le tout dans une situation ou les quadra et plus sur le carreau ont des raisons objectives d'être stressés.
Effectivement, certains d'entre eux étaient très stressés et peut être même sur stressés par cette journée : peur de mal faire, regard des autres. J'ai conçu ma formation justement pour pallier à ce genre de situation. Bien sûr je les mets à l'aise en leur disant que cette journée est pour eux, qu'il faut laisser les soucis à la porte, que ce qu'ils vont faire est à leur portée, ne nécessite aucune compétence particulière mais surtout parce que la première partie est théorique et explicative. Ils sont donc spectateurs et commentateurs d'une présentation sur les mécanismes du stress, sur ses effets et comment grâce à l'énergétique et au travail sur les méridiens ils vont se sentir mieux et mieux sentir leur corps. Forcément cette partie moins impliquante brise la glace et les personnes commencent à être plus détendu. On termine cette première partie par un questionnaire, du style inventaire à la Prévert, qui montre de manière stressante d'ailleurs que la question à se poser n'est pas : sommes nous stressé mais plutôt que faisons nous pour combattre le stress qui est omniprésent dans notre société.
Bien sûr dès que nous avons débuté la pratique, les problèmes de chacun sont remontés mais la confiance était là et tout le monde a joué le jeu à son niveau et suivant ses capacités.
En fin de journée, une des participantes a fait une remarque très intéressante. Elle a observé que les personnes avaient changé de visage. Du gris, les visages étaient passés au rose détendu, les yeux étaient moins cernés, les visages s'étaient épanouis. Et d'ailleurs elle m'a suggéré à l'avenir de prendre une photo en début de formation et une en fin pour comparer!!!
Comme toujours à la fin de la session, je donne mon mail pour que les personnes me disent comment elles ont dormi après. Et là j'ai reçu un mail d'une participante qui, alors qu'elle nous avait avoué pendant la phase théorique qu'elle dormait par bribe depuis plus de 20 ans, m'a indiqué qu'elle avait fait une nuit d'une traite de près de 8 heures. C'est vrai, qu'il a du y avoir de la fatigue physique, même si l'effort n'a rien à voir avec un jogging d'une heure. Mais le réapprentissage de la respiration ventrale, et c'était difficile pour cette personne, la descente de l'énergie vers le bas, l'apprentissage de la détente corporelle, le travail sur les méridiens ont du aussi faire leur oeuvre. Elle avait lâché prise pendant une journée et son corps plus détendu lui avait octroyé cette récompense d'une nuit répératrice. Elle sait maintenant que c'est possible et franchement ce fut pour moi la plus belle des récompenses.
Il y a donc de l'espoir pour tous, sympa non!!!   

mardi 5 avril 2011

Notre rapport au temps s'est modifié

Tout s'accélère, c'était mieux avant, on prenait le temps de faire les choses....combien de fois par jour entend on ces litanies de café de commerce ? C'est sûr plus d'une fois, mais il faut bien reconnaître que notre rapport au temps s'est modifié. Tout va plus vite et dans tous les domaines. Dans le domaine de la vie professionnelle, où l'obsolescence des managers est de plus en plus précoce sans réelle réflexion sur leur reconversion. Dans le domaine du marketing stratégique ou l'on confond stratégie et tactique, moyens et objectifs, où toute réflexion sur le moyen et le long terme est balayée par la pression du résultat immédiat quelquefois au détriment de la cohérence et du réel besoin d'une vision. Idem dans le domaine de l'information où la fin de règne de Laurent Gbagbo prend le pas sur la guerre civile en Lybie qui elle même a occulté la catastrophe nucléaire non encore terminée du Japon...Trop d'information tue le temps nécessaire à comprendre l'information. Sans parler du domaine politique où chaque fait divers génère instantanément un projet de loi qui vient s'empiler sur les lois précédentes déjà inappliquées. Heureusement il est des domaines où cette accélération est salutaire : exit Carré VIIP en moins de temps qu'une floraison de jonquilles au printemps!!!
Notre tête turbine à mille à l'heure en essayant d'emmagasiner à la vitesse de la lumière toutes ces informations, les trier, les analyser pour comprendre les situations, trouver les bonnes solutions aux différentes problématiques et donc ...exister dans notre société. Le seul petit hic est que l'évolution humaine n'est pas encore arrivée au stade du pur esprit sans support corporel. Non seulement, nous avons une tête mais aussi des jambes entre autres et que c'est avec cet attelage que nous parcourons notre vie. Heureusement que nous avons cet attelage, mais encore faut il écouter cette partie que certains qualifient de support, le corps. Ne soyons pas esclave de l'accélération du temps, redécouvrons le plaisir du ralenti dans la vie privée, découvrons les vertus du slow management en entreprise, réapprenons à nous écouter pour équilibrer l'accélération constante des neurones et la relative stabilité de la vitesse de notre support corporel. Pour faire simple, soyons en harmonie avec nous même, nous le serons avec les autres.
A bientôt.