« …..Selon leur culture, leur
style managérial, deux entreprises dotées de la même organisation auront des
populations stressées différentes.
L’étude que nous avons menée cette
année (2008) valide une autre piste : les relations d’individu à individu
semblent déterminantes. Dans cette optique, le manager direct occupe une place
centrale. Nos chiffres le montrent : ses collaborateurs seront plus ou moins
stressés selon qu’ils le perçoivent ou non trop exigeant, directif à l’excès,
injuste dans ses évaluations…
Par son attitude, il va donc
réguler l’intensité du stress de son équipe.
Cela lui impose de maîtriser son comportement.
Une nécessité face à laquelle il
est souvent démuni : les formations qu’on lui dispense mettent l’accent sur la
dimension technique de leur poste, mais évoquent rarement le contrôle des
émotions. Le manager doit pourtant maîtriser son impulsivité et gérer son propre
stress. Il doit faire office de filtre pour protéger ses collaborateurs.
En fait, il est payé pour être stressé à leur place.
…. »
Propos d’Eric Albert, psychiatre
et fondateur de l’institut français d’action sur le stress (IFAS)
Vérité de 2008, sans conteste toujours d'actualité.
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