mardi 25 janvier 2011

Stress, quand tu nous étreins

Aussi loin que je me souvienne, ma première rencontre avec le stress fut d'ordre professionnel, comme c'est bizarre.....même si je n'avais pas accolé le terme stress à ce que je ressentais. Plutôt  la pression, l'envie de bien faire et la peur de l'échec.
C'était mi 1981, cela faisait 3 mois que j'avais débuté mon premier emploi à Sélection du Reader's Digest comme jeune statisticien diplômé au service segmentation. Il faut vous dire que le service segmentation est crucial dans une entreprise de pure vente par correspondance qui par essence ne possède pas de boutique et n'a donc pas de liens "physiques" avec les clients ou prospects. Le seul moyen de vendre est d'envoyer des mailings ou autres publicités adressées sur une population que l'on a ciblée, segmentée en fonction des informations que l'on possède sur elle : date de dernière commande, type de produits précédemment achetés, la liste des informations que l'on peut déduire d'un achat ou d'un non achat est longue, parole de statisticien expérimenté.
Non, ma première rencontre avec le stress ne le fut pas à l'occasion de ma première segmentation, mais tout débuta quand mon patron m'annonça que le grand boss américain de la segmentation débarquait en France et que je devais faire une présentation sur les nouveaux modèles que l'on avait développés. Ce n'était pas l'aspect technique de la présentation qui me tordait les tripes, c'était beaucoup plus prosaïque : pendant 3 jours j'allais devoir m'exprimer, expliquer et vendre mes nouveaux modèles en anglais....moi qui avait appris l'anglais à l'école, moi qui avait essayé de le peaufiner avec les chansons des Stones, pas tout à fait le même langage que l'anglais professionel, j'allais devoir baragouiner pendant 3 jours en essayant de faire bonne figure et défendre l'image de la filiale française.
Mal au ventre, au dos, irritable, j'ai eu tous les symptômes d'une bonne crise de stress.....Mais comme dans les contes de fées, ce qui est rare dans le milieu professionnel, tout s'est merveilleusement bien passé car Alan Babitz, le boss américain parlait mieux le français que moi l'anglais : bonjour le bizutage international.
Je retiens 2 choses de cette première rencontre avec le stress :
Je n'avais pas identifié la crise de stress, décalage entre ce que l'on m'avait demandé de faire et mes moyens pour atteindre cet objectif. N'ayant pas identifié le problème je ne pouvais pas y apporter des solutions ou me faire aider. Identifier un problème est l'unique première étape vers sa résolution, évident, banal, trivial, je le sais.
Le second enseignement est que le stress est notre compagnon le plus fidèle dans notre vie professionnelle et qu'il est impératif de le détecter pour mieux gommer ses aspects négatifs,....mais ça, c'est une autre histoire.
A bientôt

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