mercredi 25 mai 2011

Une double explication pour un même phénomène

Le stress ou plutôt les mécanismes qui conduisent à un état de stress font partie de notre patrimoine et ce depuis la nuit des temps. Notre cerveau face à une situation pouvant mettre en cause notre intégrité va envoyer des informations et des ordres pour que notre corps rentre en sur-vigilance. C'est l'héritage de nos lointains ancêtres pour qui la survie était le quotidien.
Les anciens chinois qui fondaient leur théorie sur l'observation avaient remarqué que cet état de sur-vigilance se manifestait par une moiteur excessive des mains, par des pulsations accrues du coeur, par une attention plus soutenue et par une hyper activité. D'après leur théorie du Yin et du Yang, ils en avaient déduit que cet état de sur-vigilance était dû à une montée de Yang dans le corps. Logique car pour eux, le Yang représente l'activité, la chaleur par rapport au Yin qui représente la passivité, le froid. Donc l'excés de Yang explique cette sur-activité et cette sur- chaleur (moiteur et transpiration).
Notre médecine explique les mécanismes avec la chimie hormonale. Face à une situation de stress, notre cerveau va commander la production d'hormones qui vont mettre notre corps en sur-vigilance. La production de catécholamines va apporter de l'oxygène au coeur, au cerveau et au muscles pour les mettre en action et la production de glucocorticoïdes (du sucre sous forme de glucose) va apporter de l'énergie, du carburant.
Dans les 2 approches, lorsque la situation stressante disparaît, le cerveau régule pour que le corps se retrouve en "vitesse de croisière" : Baisse de Yang, arrêt de la production hormonale spécifique. Mais les 2 approches montrent aussi que si l'on est dans un état de stress récurrent, le corps va y répondre en produisant ce que pourquoi il est programmé. Que l'on appelle celà un excés de Yang récurrent ou une production hormonale non régulée, les 2 approches convergent quant aux conséquences. Celà commence par des troubles du sommeil, la perte de la concentration. Puis viennent des maux articulaires, les épaules bloquées, les articulations et le dos raides, un comportement plus irritable. Et si on ne fait rien, arrivent des troubles cardiaques, la dépression.....
Et la réponse face à ce phénomène : d'un côté, notre médecine tente d'y répondre principalement grâce à des médicaments. Malheureusement, les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances. Malgré l'extraordinaire efficience de nos médicaments, même si un certain nombre d'entre eux traversent en ce moment des turbulences, il faut reconnaître leur relative inefficacité dans le traitement du stress et de ses effets. Nous sommes les plus gros consommateurs d'anti dépresseurs et autres anxiolytiques en Europe et deuxième dans le monde et aucune étude démontre que nous sommes moins stressés....La médecine chinoise nous met elle face à nos responsabilités en prônant une recherche de l'équilibre entre le Yin et le Yang en adoptant un comportement qui mixe activité et calme, extérorité et intériorité. Moins facile que prendre une pillule, c'est sûr, pas facile à mettre en oeuvre dans une société qui court tout le temps mais c'est à chacun de choisir la vie qu'il veut mener!!!
Et pour finir, brisons une image communément répandue : moi, mon stress je l'évacue en allant courir à fond pendant une heure par semaine, moi en faisant du squash ou en suivant des cours aérobic le midi...je transpire et j'élimine. Erreur, toutes les études physiologiques récentes le montrent, pratiquer un sport intense lorsque l'on est stressé renforce les effets du dit stress. Dur, dur..... 

mardi 3 mai 2011

Cultiver son chi pour renforcer les organes internes

Une phrase ésotérique et une explication physiologique....: cultiver son ch'i (l'énergie vitale) est nécessaire afin de le concentrer dans le tan t'ien (centre énergétique situé 2 doigts sous le nombril) et ainsi en faire profiter les organes internes. Très chinois comme phrase mais vous allez comprendre que cela n'est pas si compliqué que ça.
Démonstration comparative :
Les animaux n'ont pas besoin de cultiver leur ch'i intentionnellement car ils le font naturellement grâce à leur anatomie. La colonne vertébrale des animaux est horizontale et les organes internes sont suspendus à cette colonne, indépendamment les uns des autres (cf schéma).Quand l'animal saute, ses organes sont secoués dans tous les sens. Les tissus conjonctifs sont alors renforcés et améliorent l'état des organes internes.
Nous, nous sommes debout et cette verticalité de notre colonne vertébrale entraîne l'affaissement des organes internes qui appuient les uns sur les autres. De la chaleur humide se produit et la vapeur dégagée lèse d'abord le foie et l'estomac puis les poumons, l'intestin puis les autres organes internes. Bien que les organes internes soient remués lors de la marche, ils sont encore collés les uns aux autres et ne peuvent tirer profit de leur proximité. Ainsi nos tissus conjonctifs ne sont pas exercés et on s'affaiblit progressivement. Mais si vous faites descendre votre ch'i dans votre tan t'ien, les organes internes tous situés au dessus du tan t'ien (cf schéma), peuvent se décontracter, bouger, s'ouvrir et se fermer à chaque respiration. Quand je vous disais l'importance de la respiration basse qui mobilise et assouplit le diaphragme....vous comprenez mieux pourquoi. Par des exercices simples de respiration, les organes vont glisser doucement les uns sur les autres, les tissus conjonctifs vont s'affermir et vont dissiper la chaleur humide, facteur de maladie...
CQFD,..... chinois, oui mais en fin de compte tiré de l'observation comme toute la médecine traditionnelle chinoise.
Petite démonstration inspiré des 13 traités de Maître Cheng sur le t'ai chi ch'uan.
à bientôt