Le stress ou plutôt les mécanismes qui conduisent à un état de stress font partie de notre patrimoine et ce depuis la nuit des temps. Notre cerveau face à une situation pouvant mettre en cause notre intégrité va envoyer des informations et des ordres pour que notre corps rentre en sur-vigilance. C'est l'héritage de nos lointains ancêtres pour qui la survie était le quotidien.
Les anciens chinois qui fondaient leur théorie sur l'observation avaient remarqué que cet état de sur-vigilance se manifestait par une moiteur excessive des mains, par des pulsations accrues du coeur, par une attention plus soutenue et par une hyper activité. D'après leur théorie du Yin et du Yang, ils en avaient déduit que cet état de sur-vigilance était dû à une montée de Yang dans le corps. Logique car pour eux, le Yang représente l'activité, la chaleur par rapport au Yin qui représente la passivité, le froid. Donc l'excés de Yang explique cette sur-activité et cette sur- chaleur (moiteur et transpiration).
Notre médecine explique les mécanismes avec la chimie hormonale. Face à une situation de stress, notre cerveau va commander la production d'hormones qui vont mettre notre corps en sur-vigilance. La production de catécholamines va apporter de l'oxygène au coeur, au cerveau et au muscles pour les mettre en action et la production de glucocorticoïdes (du sucre sous forme de glucose) va apporter de l'énergie, du carburant.
Dans les 2 approches, lorsque la situation stressante disparaît, le cerveau régule pour que le corps se retrouve en "vitesse de croisière" : Baisse de Yang, arrêt de la production hormonale spécifique. Mais les 2 approches montrent aussi que si l'on est dans un état de stress récurrent, le corps va y répondre en produisant ce que pourquoi il est programmé. Que l'on appelle celà un excés de Yang récurrent ou une production hormonale non régulée, les 2 approches convergent quant aux conséquences. Celà commence par des troubles du sommeil, la perte de la concentration. Puis viennent des maux articulaires, les épaules bloquées, les articulations et le dos raides, un comportement plus irritable. Et si on ne fait rien, arrivent des troubles cardiaques, la dépression.....
Et la réponse face à ce phénomène : d'un côté, notre médecine tente d'y répondre principalement grâce à des médicaments. Malheureusement, les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances. Malgré l'extraordinaire efficience de nos médicaments, même si un certain nombre d'entre eux traversent en ce moment des turbulences, il faut reconnaître leur relative inefficacité dans le traitement du stress et de ses effets. Nous sommes les plus gros consommateurs d'anti dépresseurs et autres anxiolytiques en Europe et deuxième dans le monde et aucune étude démontre que nous sommes moins stressés....La médecine chinoise nous met elle face à nos responsabilités en prônant une recherche de l'équilibre entre le Yin et le Yang en adoptant un comportement qui mixe activité et calme, extérorité et intériorité. Moins facile que prendre une pillule, c'est sûr, pas facile à mettre en oeuvre dans une société qui court tout le temps mais c'est à chacun de choisir la vie qu'il veut mener!!!
Et pour finir, brisons une image communément répandue : moi, mon stress je l'évacue en allant courir à fond pendant une heure par semaine, moi en faisant du squash ou en suivant des cours aérobic le midi...je transpire et j'élimine. Erreur, toutes les études physiologiques récentes le montrent, pratiquer un sport intense lorsque l'on est stressé renforce les effets du dit stress. Dur, dur.....
En effet, je pensais aussi que se défouler dans une bonne séance de badminton pouvait aider à se libérer du stress de la semaine... En réalité, je suppose que ça change les idées et fatigue assez pour avoir le sentiment d'être moins stressé. Finalement c'est vrai que ce type de sport peut être plus excitant qu'on ne croit. Mais pour la course à pied, ça me surprend, je pensais que les sports d'endurance étaient plutôt déstressants.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour la qualité de votre blog, que je lis toujours avec plaisir. On a tout à apprendre !
La mise en garde concernait les joggers du dimanche qui démarrent à fond le WE sans aucun respect pour leur corps, font monter très vite leur corps en température, ne repectent aucune phase de décompression et d'étirement en fin de séance. La conséquence est souvent l'apparition de problèmes articulaires qui peuvent aussi être expliqués par trop de Yang (trop de Yang symptôme d'un état général en sur stress).
RépondreSupprimerà bientôt