mardi 21 juin 2011

Effarant

Tout d'abord rendons à Benoît ce qui est à Benoît. Dans le post précédent, je vous ai parlé des "Five Finger Shoes", le site pour aller directement sur les chaussures est : www.commepiedsnus.com.
Merci à Benoît de m'avoir fourni l'adresse exacte, le nom est d'ailleurs plus évocateur, plus sympa.
Seconde remarque, il y a quelque temps je vous parlais du jeune Mcilroy qui avait craqué lors du dernier tour du Master, oppressé par le stress dès le tee n°1. Il a bien assimilé cette leçon, il vient de remporter l'US Open en atomisant ses adversaires, chapeau bas.


Nous sommes en pleine période de bac et nous avons eu droit aux marronniers sur la philo, le corrigé express de profs, etc...mais ce qui m'a choqué, c'est la diffusion de multiples reportages sur le stress vécu par les postulants bacheliers. Sûr que l'épreuve du bac est similaire à un rite iniatique de passage entre l'insouciance de l'adolescence et le monde moins fun du futur adulte. Certain aussi que cette période d'intenses révisions est propice au sentiment de peut être ne pas être à la hauteur du défi auquel on est confronté, c'est la définition même du stress. Mais est ce une raison pour bourrer nos chères têtes blondes de médicaments pour les déstresser, pour les faire mieux dormir la nuit, pour les booster dans la journée pour qu'ils engrangent mieux et plus vite.
Effarant de voir ces jeunes qui se vantaient presque des médicaments pris, comme si en fin de compte le rite iniatique du passage à l'adulte était celui de la première prise de médicaments symboles de notre société. Mal barrés ces jeunes, s'ils pensent que tout peut se résoudre avec une pillule bleue.
En revanche, il y en a qui doivent se frotter les mains, c'est nos chers laboratoires pharmaceutiques. Ils ont raison, en termes de stratégie marketing, plus tôt commence la fidélisation, meilleur sera le retour sur investissement.
Et pourtant, la solution au moins dans les principes est simple, comme pour les entreprises d'ailleurs. Il faut organiser, plannifier les différentes étapes qui doivent amener au jour J, mais sans oublier dans cette organisation les phases de décompression, une nourriture adaptée et légère et une anticipation de l'évènement.
En fin de compte, les parents stressés par l'enjeu social que représente le bac transmettent leur stress à leurs enfants : classique reproduction du schéma parental.
Effarant et triste en définitive
à suivre

1 commentaire:

  1. Ca commence dès la maternelle (pas la pilule bleue, heureusement, enfin j'espère) : il faut voir le stress et l'inquiétude des parents quant à la réussite de leur petit de 5 ans au test passé en maternelle ! "Il m'a fait des fautes bêtes, des fautes d'inattention" me disait une mère, déçue que son garçon n'ait "que" 94 sur 100... Pauvres parents, pauvres enfants, mais où va-t-on ?

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