On aurait tendance à penser que le mois de Février s’achève sur une note d’optimisme sur le front du combat anti-stress : les grands médias en ont parlé. Dossier dans le numéro de début de mois du Point, une matinale sur RTL, numéro spécial du Nouvel Obs, la semaine dernière…serait ce enfin le printemps dans la lutte contre ce fléau moderne. Pas si sûr.
Quand on lit avec attention l’article d’Emilie Trevert et Gwendoline Dos Santos dans le Point on peut en douter :
« Le stress est devenu le mal du siècle, dopé par les ordinateurs portables, les iPhone et autres Blackberry. Offerts par les chefs d'entreprise à leurs employés, ces formidables outils technologiques rendent leurs heureux propriétaires contactables à merci. La frontière entre bureau et maison s'est estompée. Textos, SMS, mails, Facebook, Twitter... poursuivent leurs destinataires partout, soirées et week-end compris. Et le cerveau ne suit pas forcément...
Ajoutez-y la peur de la crise, avec ses réductions d'effectifs, ses délocalisations et ses licenciements économiques. Aujourd'hui, 65 % des salariés avouent souffrir du stress (2). Depuis vingt ans, le psychiatre Patrick Légeron (3), qui a remis en 2008 un rapport sur le stress au ministère du Travail, ne cesse de mettre en garde les entreprises contre ce qu'il appelle les " risques psychosociaux ". " Le problème, c'est que l'on aborde le stress uniquement dans sa phase terminale. C'est le paradoxe français : on en parle beaucoup, mais on ne fait pas grand-chose contre ! " Les suicides d'employés de Renault et de France Télécom lui ont donné raison. Sans en arriver là, on estime que le stress engendre plus d'un arrêt de travail sur deux en Europe (4), avec comme premières victimes les femmes qui cumulent le maximum de stress, au bureau et à la maison ! ».
Et quand je regarde le comportement des personnes autour de moi, j’ai aussi des doutes et je suis d’accord avec le paradoxe français : on en parle beaucoup, mais on ne fait pas grand-chose,.. même si les quelques observations que j’ai pu faire non pas de valeur quantitative mais je pense qu’elles sont significatives et que beaucoup se reconnaîtront.
Mettre en place un cours de Taïchi ou de Qigong pour les managers, on n’a pas la place, on n’a pas de CE, les budgets formation sont employés à autre chose, ce n’est pas pour nous….j’entends ce leitmotiv tous les jours.
Autre exemple : un de mes amies m’a envoyé un document d’organisation pour me demander mon avis. Après l’avoir lu, je l’appelle pour en discuter et je lui demande combien de temps elle a pour en parler.10 secondes me répond elle, déjà dans son prochain rendez-vous ou sa prochaine réunion, victime sans le savoir d’un système qui génère du stress en privant les gens du temps de l’analyse et de la réflexion. Vive le slowmanagement.
Et les sportifs amateurs, croyez vous qu’ils font attention à leur corps, qu’ils l’utilisent de manière détendue, seul moyen pour évacuer le stress accumulé lors d’une semaine de travail. Que nenni.
Regardez les joggers qui ferment leur voiture, lacent leurs Asics dernier cri et partent dans leur course sans aucun étirement avant et après. Ils sont super à voir, la tête dans les épaules, raides et contents car ils auront transpiré certes mais combien d’entre eux viendront pleurer à 50 ans car ils auront les tendons fracassés ou les genoux démolis. Si pour eux transpiration signifie efficacité, venez avec moi faire une séance de Taïchi. La dernière séance que j’ai faite avec mon maître, ce mois ci à l’extérieur m’a laissé tremper de la tête au pied sans avoir fait un marathon.
Prenez soin de votre corps, apprenez le à le détendre, à respirer le plus bas possible c’est la clé de l’évacuation du stress. Faites du chant, on est obligé de respirer bas, faites du Taïchi ou des Qigong, de la marche en redécouvrant la nature, courrez mais faites le, détendu comme Usain Bolt, c’est très efficace, moins traumatisant, on a un seul corps et changez les différentes pièces est compliqué ….
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